Le premier semestre de Pinceaux Curieux fut très riche en projets. La période estivale est le moment idéal pour faire un peu le point sur les évènements passés. Je vous emmène sur les routes pour découvrir les nombreux ateliers de 2022 ! Le voyage se fera en plusieurs étapes…
La première est consacrée à la Petite Enfance.
Vous le savez j’aime proposer aux plus petits des ateliers qui leur permettent de s’épanouir et de mieux grandir. J’ai développé de nouveaux ateliers autour de la terre et du plâtre. Ils sont venus enrichir le panel des propositions de Pinceaux Curieux.
J’utilise de l’argile et du grès (avec plus ou moins de chamotte) produit à Moutiers en Puisaye en Bourgogne (Solargil).
Quelle différence me direz-vous ?
Pour faire simple, c’est le mode de cuisson qui va déterminer le nom de la matière.
Le grès est composé d’argile et de silice. La silice se vitrifie rapidement à haute température (1200-1300°), donnant ainsi aux pièces en céramique une imperméabilité et une dureté, qui résiste aux aléas climatiques. C’est la terre idéale pour les pièces exposées dans le jardin. Elle a un joli son également !
La faïence contient de l’argile, du feldspath, de la potasse, de la marne et de sable. Sa composition rend plus facile le travail de modelage en revanche elle est poreuse et moins solide que les grès ou les porcelaines. Elle se cuit à une température inférieure à 1200°. Nous avons sur notre territoire une belle manufacture : la Faïencerie de Lunéville !
La porcelaine est la céramique des arts de la table (ennoblie par de belles manufactures telles que Sèvres, Limoges). La particularité de cette terre est sa résistance (elle est cuite à plus de 1200°) et sa transparence. Elle se compose de Kaolin (qui lui confère sa couleur blanche), de feldspath, de quartz et d’eau. La transparence provient de la cuisson à haute température, plus elle est haute plus elle est transparente mais elle est plus fragile aussi.
Argile et Grès, pour une expérience sensitive riche.
J’utilise du grès plus ou moins chamotté. La chamotte c’est de l’argile cuite broyée plus ou moins finement. L’intérêt est qu’au toucher les sensations sont différentes. Cette particularité m’intéresse. La cuisson ne fait pas partie du processus de création. Elle n’aurait pas de sens pour l’enfant car le temps entre le modelage et la pièce cuite est très long (plusieurs semaines). L’argile « brute » est lisse et douce, la texture est donc différente. J’apporte des pièces cuites de ma production afin qu’ils puissent toucher la matière cuite et parfois émaillée.
Un petit nouveau : le plâtre.
J’ai longtemps hésité avant de proposer un travail autour du plâtre. La première raison est son séchage très rapide, il me fallait donc trouver une idée qui utiliserait cette capacité. La prise d’empreintes est devenue évidente.Petite, j’aimais beaucoup observer les empreintes des animaux dans la forêt, j’aurais aimer pouvoir en conserver une trace. C’est magique d’ôter la terre et de révéler l’empreinte. L’atelier « A qui sont ces empreintes ? » est donc né d’un souvenir d’enfance.
L’autre atelier est lui conçu autour de la bande plâtrée. Les enfants conçoivent des bols en utilisant des bandes plâtrées découpées. L’eau modifie la texture de la bande, c’est ce qui est intéressant pour l’enfant. Pour moi le résultat n’est pas important, ce qui compte c’est l’expérimentation de l’enfant, et la bande plâtrée s’y prête parfaitement !!