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Lors de mes voyages j’aime découvrir des lieux atypiques, des musées surprenants, des jardins remarquables. Bref des lieux où l’art est souvent présent, sous une forme ou une autre. Pinceaux Curieux vous emmène à la découverte des fondations d’artistes !

Lors d’une escapade parisienne en 2013, j’ai découvert la Fondation Cartier pour l’art contemporain qui exposait le travail de Ron Mueck. A l’époque, à part les musées et les galeries, je ne connaissais pas ce type de lieu. J’avais découvert le travail de Mueck grâce à un reportage d’Arte (ils sont toujours excellents !).

Depuis j’ai découvert de nombreuses « institutions » très différentes des musées traditionnels. Mes dernières recherches m’ont conduite aux fondations d’artistes.

Les fondations d’artistes : sauvegarder et promouvoir son œuvre dans le temps.

Ce sont des lieux « habités » par la présence des artistes. Ancien atelier, lieu de vie, elles sont l’occasion de découvrir l’âme de la création d’un artiste.

En effet, ces fondations permettent aux artistes de conserver, protéger leurs œuvres, leurs archives, mais également de les promouvoir. En même temps le public découvre les lieux de la création et l’univers dans lequel vivait les artistes. Qu’elle soit une volonté de l’artiste (la fondation Vasarely par exemple) ou de ses ayants droits (la fondation Giacometti a été créée par son épouse).

Par ailleurs, elles fonctionnent sur leurs biens propres (Fond d’œuvres, immeubles, liquidité etc.) L’État ne les finance pas. Un conseil d’administration – composé de représentants de l’état, de personnalités qualifiées et de représentants de l’artiste – la dirige. Le fonctionnement est très réglementé en France.

 

La fondation Hartung-Bergman :

Imaginez un parc de plusieurs hectares couvert d’oliviers centenaires, à l’abri des arbres deux bâtisses longilignes éclatantes de lumières. Vous êtes arrivés à la Fondation Hartung-Bergman. Située sur les hauteurs d’Antibes, cette fondation vient d’ouvrir ses portes au public en mai dernier. J’ai eu la chance de pouvoir la visiter (photos ci-dessous)

Longtemps réservée aux chercheurs – du mathématicien aux historiens d’art, elle s’ouvre enfin à tous. C’est très émue que j’ai découvert les ateliers du couple Hans Hartung et Eva Bergman. Première surprise : la lumière, le paysage au cœur même des ateliers. On se surprend à regarder la fenêtre de l’atelier comme une toile changeante au gré de la journée.

Un lieu de création, de méditation et de recherches.

Dés lors on comprend mieux le travail et les recherches des artistes. Je ne connaissais presque pas le travail d’Eva Bergman, là au cœur de son atelier, j’ai pu appréhender la force, la rigueur mathématique et la poésie de sa peinture.

Autant l’atelier de E. Bergman est rangé, presque au cordeau, les marques au sol de la position de ses meubles de travail le montrent, autant celui d’H. Hartung est bouillonnant de vie ! Il est resté en l’état au décès du peintre, on s’attend presque à le voir prendre position sur sa chaise roulante, un balai à la main.

Les ateliers sont côte à côte éloignés de la maison principale. L’ensemble a été dessiné par Hartung lui-même. Il souhaitait qu’aucun olivier ne soit abîmé, déraciné. Les arbres sont le cœur de ce lieu.

J’ai d’ailleurs tellement été marquée par eux qu’ils m’inspirent mes futurs projets travaux artistiques.

Plus de fondations d’artistes à découvrir dans le Numéro 456 du Beaux-Arts Magazine (Juin 2022). Avec un focus sur la fondation Vasarely à Aix En Provence sur le leur site : https://www.beauxarts.com/grand-format/la-cite-polychrome-du-bonheur-lutopie-de-vasarely/